Analyse de Fantaisie de Nerval dans Les Odelettes

Analyse de Fantaisie de Nerval dans Les Odelettes

Dans quelle mesure ce poème rend-il hommage au temps passé ?

 

I. L’importance de la musique dans ce poème

Tout d’abord, on remarque que la versification joue un rôle important dans la musicalité de ce poème. Le poème est écrit en décasyllabes, ce qui rend le vers assez ample mais pas aussi long et solennel que l’alexandrin.  De plus, la disposition des vers est irrégulière avec des rimes embrassées qui expriment la paix dans le premier quatrain et des rimes croisées dans les trois derniers quatrains qui évoquent le vagabondage de la rêverie. Le titre “Fantaisie” renvoie à la musique baroque dont la beauté naît de l’irrégularité. Le poète entremêle rêverie et souvenir, ce qui donne encore du mouvement au poème. Les allitérations en [r] et en [s] créent un rythme répétitif apportant de la douceur. 

 

II. Le déclenchement des images poétiques par la musique

Tout d’abord, on remarque que la nature a une grande importance dans ce poème, grâce à son champ lexical: “coteau vert”, “le couchant”, “grands parcs”, “rivière”, “coule entre des fleurs”. Ce champ lexical apporte une sérénité au poème. Ensuite, le poète pose le décor avec “château de briques à coins de pierre”. C’est un décor romantique qui fait rêver. Enfin, la couleur a aussi une place symbolique dans ce poème romantique: “vert”, “jaunit”, “rougeâtres couleurs”, “yeux noirs”; ainsi que la lumière: “blonde”.

 

III. Entre rêverie et souvenir

Tout d’abord, le poète nous décrit la dame comme placée à sa fenêtre, lui permettant d’en conclure qu’elle est, elle aussi, en pleine rêverie. De plus, il nous dit aussi qu’elle est blonde, avec des yeux noirs, ainsi que des habits anciens, ce qui nous permet de mieux l’imaginer. Nerval nous la présente comme parfaite, elle est donc obligatoirement le fruit de son imagination. On peut se demander s’il désire cette dame en tant que femme ou en tant que mère car elle dégage une douceur rassurante : “Que dans une autre existence peut-être, J'ai déjà vue... et dont je me souviens !”

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