Résumé des "Voyages de Gulliver" de Jonathan Swift

Résumé des "Voyages de Gulliver" de Jonathan Swift

Les Voyages de Gulliver est l'histoire de Lemuel Gulliver, un chirurgien qui se rend sur les mers. Bien qu'il effectue de nombreux voyages sans incident notable, ses quatre derniers voyages l'emmènent dans certaines des terres les plus étranges de la planète. À travers ces expériences, il découvre les vertus et les défauts de sa propre culture en les comparant à celles des autres peuples qu'il rencontre.

Lors de son premier voyage, une tempête violente détruit le navire, et Gulliver se retrouve comme le seul survivant de l'épave. Il échoue sur les rives de Lilliput, une île habitée par des gens qui ne mesurent que six pouces de haut. Terrifiés par ce géant soudainement apparu au milieu d'eux, les Lilliputiens capturent Gulliver, le maintenant avec des cordes et des chaînes. Cependant, après avoir prouvé qu'il peut être digne de confiance, ils finissent par le libérer.

L'empereur de Lilliput, voyant en Gulliver une arme potentielle, lui demande de l'aider à vaincre le pays ennemi de Blefuscu. Gulliver accepte et réussit un exploit incroyable : il capture toute la flotte de Blefuscu, transportant les navires ennemis comme des jouets. Cet acte héroïque lui vaut la reconnaissance et les honneurs à Lilliput.

Cependant, la situation se détériore lorsque Gulliver devient trop amical avec les ambassadeurs de Blefuscu, venus négocier la paix. La situation s'aggrave encore lorsqu'il éteint un feu dans le palais de l'empereur en urinant dessus, un acte qui, bien qu'efficace, est perçu comme une grave offense. Accusé de trahison pour ces incidents, Gulliver se trouve en danger. Pour échapper à la condamnation, il s'enfuit à Blefuscu.

À Blefuscu, il trouve par hasard un bateau à la dérive. Utilisant cette embarcation, il quitte les deux îles et reprend la mer. Sa chance le mène à rencontrer un navire anglais, qui le ramène en toute sécurité en Angleterre. Gulliver retrouve sa famille, portant avec lui les souvenirs étonnants et les leçons apprises de cette première aventure extraordinaire.

Ce voyage initial de Les Voyages de Gulliver met en lumière les thèmes de la relativité culturelle et de la critique sociale, alors que Gulliver découvre des sociétés très différentes de la sienne, révélant les absurdités et les préjugés de l'humanité.

 

Gulliver, ne restant pas longtemps chez lui, se lance dans un autre voyage qui le conduit à une terre étrange appelée Brobdingnag, habitée par des géants. Après un naufrage, il est découvert par une famille d'agriculteurs. La taille minuscule de Gulliver par rapport aux habitants de Brobdingnag en fait une curiosité précieuse. Le fermier voit en lui une opportunité lucrative et le met en exposition, le faisant jouer pour le public à travers le pays, exploitant ainsi sa rareté pour gagner de l'argent.

Cependant, cette vie de spectacle épuise rapidement Gulliver, qui est traité comme un simple objet de divertissement. Sa santé et son bien-être sont en danger en raison de ce traitement incessant. Son sort change lorsque la reine de Brobdingnag le remarque lors d'une de ces expositions. Fascinée par cet être minuscule, elle propose de l'acheter au fermier. L'agriculteur accepte, voyant une occasion de réaliser un profit substantiel. La reine, bienveillante, engage également la fille du fermier, Glumdalclitch, pour continuer à s'occuper de Gulliver. Glumdalclitch devient une gardienne fidèle et attentionnée pour lui.

Gulliver passe deux années difficiles à la cour de Brobdingnag. Sa petite taille le rend extrêmement vulnérable, et il doit constamment éviter les dangers quotidiens posés par les créatures géantes qui l'entourent. Chaque jour est une lutte pour sa survie, et il est toujours à la merci de ceux qui le considèrent davantage comme une curiosité qu'un être humain.

La chance tourne pour Gulliver lors d'une sortie à la plage. Un oiseau géant attrape la boîte dans laquelle il est transporté et la laisse tomber dans la mer. La boîte de Gulliver flotte sur l'eau, et il est finalement repéré par un autre navire anglais. L'équipage, intrigué par cette découverte inhabituelle, récupère la boîte et sauve Gulliver, le ramenant ainsi en Angleterre.

Ce second voyage dans Les Voyages de Gulliver contraste fortement avec le premier, mettant en évidence la fragilité de l'homme dans un monde où il est petit et vulnérable. À travers ses expériences à Brobdingnag, Gulliver continue de découvrir et de réfléchir sur les divers aspects de la nature humaine et de la société, enrichissant ainsi sa compréhension du monde et de lui-même.

 

Cependant, quelques semaines après son retour à la maison, Gulliver accepte un autre voyage, cette fois vers les Indes orientales. Son navire est attaqué par des pirates, et Gulliver se retrouve à la dérive sur une île déserte après avoir été abandonné. Sa situation semble désespérée jusqu'à ce qu'il soit repéré par les habitants de Laputa, une île flottante dans le ciel. Les Laputans l'emmènent dans leur ville aérienne, où Gulliver découvre une race d'hommes entièrement absorbés par les questions théoriques et la pensée abstraite.

Bien que les Laputans traitent Gulliver avec courtoisie, il trouve leur société ennuyeuse et stérile, leur obsession pour les théories et les spéculations abstraites les rendant incapables de s'occuper des aspects pratiques de la vie. Cherchant à échapper à cette monotonie intellectuelle, Gulliver se rend sur la terre située sous Laputa, appelée Balnibarbi. Là-bas, il découvre les conséquences d'une éducation partielle et mal appliquée. Les "projecteurs" de Balnibarbi, ayant acquis des connaissances fragmentaires à Laputa, essaient de mettre en œuvre des théories scientifiques absurdes et des expérimentations impraticables, causant ainsi plus de mal que de bien à leur société.

Frustré par l'inefficacité et l'absurdité qu'il observe, Gulliver décide de poursuivre son exploration et se rend sur l'île voisine de Glubbdubdrib. Le gouverneur de cette île possède des pouvoirs magiques qui permettent à Gulliver de converser avec les esprits de personnages historiques morts. Grâce à ces rencontres, Gulliver gagne des perspectives précieuses sur l'histoire et les actions des grandes figures du passé, renforçant sa compréhension critique de la nature humaine.

Ensuite, Gulliver se rend à Luggnagg, où il rencontre les Struldbrugs, des êtres immortels. Initialement fasciné par l'idée de l'immortalité, Gulliver découvre rapidement le coût terrible de cette condition : une vie éternelle de vieillesse, de déclin physique et mental, sans aucune possibilité de soulagement par la mort. Cette révélation le pousse à reconsidérer ses idées sur la longévité et la condition humaine.

Après ces aventures enrichissantes mais épuisantes, Gulliver retourne finalement en Angleterre. Il passe par le Japon et la Hollande, observant et comparant chaque société qu'il visite. Son retour en Angleterre est marqué par une richesse de nouvelles perspectives et une compréhension plus profonde des complexités de la condition humaine.

Cette partie des Voyages de Gulliver met en évidence les dangers de la spéculation théorique détachée de la réalité pratique, les pièges d'une éducation incomplète, et les horreurs potentielles de l'immortalité. À travers ces aventures, Gulliver continue d'affiner sa critique des sociétés humaines, révélant les diverses absurdités et faiblesses qui caractérisent les efforts de l'humanité pour atteindre la connaissance et le progrès.

 

Quelques mois après son retour en Angleterre, Gulliver se voit offrir la possibilité de commander un nouveau voyage, une offre qu'il accepte avec enthousiasme. Cependant, ce voyage prend une tournure tragique lorsque son équipage se mutine et l'abandonne sur une île étrange habitée par des chevaux intelligents appelés Houyhnhnms et des humains primitifs appelés Yahoos. Les Yahoos sont brutaux et dégoûtants, inspirant la crainte et le dégoût chez Gulliver. À l'inverse, les Houyhnhnms sont des créatures rationnelles et civilisées, incarnant les idéaux de la raison pure.

Gulliver trouve refuge et camaraderie auprès des Houyhnhnms, bien que ces derniers ne l'acceptent jamais pleinement en raison de sa ressemblance avec les Yahoos. Malgré cela, il vit confortablement pendant trois ans avec un maître Houyhnhnm et sa famille, apprenant leur langue et adoptant leur philosophie de vie basée sur la raison et la logique. Pendant son séjour, Gulliver en vient à détester son propre héritage humain, qu'il associe aux comportements vils des Yahoos, et il jure de ne jamais retourner en Angleterre.

Toutefois, la société des Houyhnhnms décide qu'il n'est pas approprié pour un être semblable à un Yahoo de vivre parmi eux. En conséquence, Gulliver est banni. Désespéré de quitter cette société qui ne veut plus de lui mais incapable de se résoudre à rejoindre le monde des Yahoos européens, il construit un bateau avec l'intention de s'installer sur une île déserte.

Son plan échoue lorsque, avant d'atteindre son objectif, il est secouru par un navire portugais. Le capitaine du navire, Don Pedro de Mendez, traite Gulliver avec une grande bonté et humanité, ce qui contraste fortement avec l'attitude méprisante de Gulliver envers ses semblables. Néanmoins, Gulliver retourne en Angleterre avec une grande réticence.

De retour chez lui, Gulliver est profondément perturbé et a du mal à se réadapter à la vie parmi les humains, qu'il considère désormais comme des Yahoos dégénérés. Il préfère la compagnie de ses chevaux à celle des membres de sa propre famille, y compris sa femme. Cette dernière partie des Voyages de Gulliver met en évidence la transformation radicale de Gulliver, qui, après avoir vécu parmi les Houyhnhnms, est incapable de voir les humains autrement que comme des créatures irrationnelles et brutales.

L'histoire se termine sur une note sombre, avec Gulliver aliéné de la société humaine, luttant pour concilier sa vision idéalisée de la raison pure des Houyhnhnms avec la réalité imparfaite de l'humanité. Les Voyages de Gulliver offrent ainsi une satire mordante des faiblesses humaines et une réflexion profonde sur la nature de la civilisation et de la barbarie.

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