L'homme qui rit Résumé

Résumé du livre "L'homme qui rit" de Victor Hugo

**Introduction:**   

Victor Hugo, l’un des plus grands écrivains français, nous offre à travers son œuvre "L’homme qui rit" une immersion profonde dans l’Angleterre du 17ème siècle. Le récit, à la fois poignant et sombre, dépeint les cruautés de la société de l’époque.

 

**L'origine tragique de Gwynplaine**

 

**Une nuit fatale:**  

Au cœur de l'Angleterre du 17ème siècle, lors d'une nuit d'hiver glaciale et mordante, un enfant est laissé à lui-même, abandonné sur une côte déserte balayée par les vents. Les vagues tumultueuses et la tempête qui gronde servent de toile de fond à cette scène mélancolique, accentuant la vulnérabilité de l'enfant face à la cruauté du monde.

 

**Les comprachicos, sculpteurs de monstres:**  

Derrière ce triste sort se cachent les comprachicos. Ces criminels terrifiants avaient une méthode particulièrement perverse : ils déformaient volontairement le visage des enfants, souvent à travers des procédés douloureux et inhumains, pour ensuite les vendre comme des attractions de foire. Ces enfants, transformés en monstres contre leur gré, devenaient alors des objets de curiosité et d’effroi, leur destin étant de divertir les masses en quête de sensations fortes.

 

**Un sourire figé pour toujours**  

La marque des comprachicos sur l’enfant abandonné était particulièrement singulière: un sourire. Mais pas n’importe lequel. C'était un sourire gravé à jamais, s'étirant de manière grotesque sur son visage, ne laissant aucune place à d'autres expressions. Qu'il soit triste, effrayé ou en colère, ce sourire restait son seul et unique masque, le condamnant à être perçu comme un être éternellement joyeux. C'est cette expression figée qui lui a valu le surnom de "Gwynplaine", un nom qui allait l'accompagner tout au long de sa vie, symbolisant à la fois sa douleur et sa singularité.

 

**La rencontre salvatrice entre Gwynplaine et Ursus**

 

**Ursus, une figure paternelle inattendue :**  

À l'opposé de l'horreur des comprachicos, Ursus incarne une figure bienveillante et protectrice. Cet homme solitaire, vivant à la marge de la société, se démarque par son allure hétéroclite et sa caravane, qui lui sert de maison itinérante. Ursus est un personnage complexe, pétri de paradoxes : bien qu'il semble dur et rustre au premier abord, il possède une grande humanité, que l'on découvre notamment à travers sa relation avec sa louve domestiquée, Homo. Cette dernière, malgré sa nature sauvage, témoigne d'une grande fidélité envers son maître, reflétant la profondeur des liens qui unissent ces deux âmes égarées.

 

**Un duo improbable :**  

La découverte de Gwynplaine, enfant défiguré et abandonné, réveille en Ursus un sentiment paternel. Loin de voir en lui une simple curiosité ou un monstre, il reconnaît la souffrance de l'enfant et décide de le prendre sous son aile. Cette adoption informelle marque le début d'une relation père-fils touchante entre les deux, où chacun trouve chez l'autre un refuge face à la dureté du monde.

 

**Le spectacle itinérant :**  

Se déplaçant de ville en ville avec sa caravane, Ursus trouve un moyen de subvenir à leurs besoins : il crée un spectacle itinérant, où Gwynplaine, avec son visage singulier, devient la star. Bien que l'idée puisse sembler exploitative, Ursus présente Gwynplaine non pas comme une bête de foire, mais plutôt comme le témoin des cruautés humaines. Le public est à la fois fasciné et horrifié par le visage de Gwynplaine, ce qui suscite une réflexion sur la nature humaine et la notion de beauté. Malgré les défis qu'ils rencontrent, Ursus et Gwynplaine forment une équipe inséparable, unissant leurs forces pour braver ensemble les aléas de la vie.

 

**Dea et Gwynplaine : un amour au-delà des apparences**

 

**Une rencontre providentielle :**  

Au gré de leurs péripéties, Gwynplaine et Ursus croisent le chemin de Dea, une enfant fragile privée de la vue. Cette rencontre, qui semble orchestrée par le destin, se révèle être une lueur d'espoir pour tous. Gwynplaine, touché par la vulnérabilité de Dea, joue un rôle crucial en la sauvant d'une situation périlleuse. Reconnaissants et empathiques, Ursus et lui décident d'adopter cette âme égarée, ajoutant une nouvelle dimension à leur famille déjà atypique.

 

**L'amour qui voit au-delà des apparences :**  

Ce qui rend la relation entre Gwynplaine et Dea si particulière, c'est que cette dernière ne peut pas voir le visage défiguré de Gwynplaine. Là où la majorité des gens se montrent horrifiés ou fascinés par son apparence, Dea ne perçoit que l'essence de son être. Elle ressent sa chaleur, entend sa voix, et devine la tendresse de ses gestes. Cette absence de jugement visuel permet à une affection sincère et profonde de naître entre les deux jeunes gens.

 

**Un amour à l'épreuve du monde :**  

L'amour qui unit Gwynplaine et Dea est d'autant plus fort qu'il transcende les obstacles et les préjugés. Alors que la société du 17ème siècle est prompte à cataloguer et juger sur les apparences, leur amour est un témoignage puissant du fait que la véritable beauté réside dans l'âme. Leur relation, basée sur la confiance mutuelle et la compréhension, se fortifie au fil du temps, démontrant que l'amour véritable ne connaît pas de barrières.

 

La romance entre Dea et Gwynplaine est un rappel poignant que l'amour, dans sa forme la plus pure, ne dépend pas des critères esthétiques ou des normes sociétales. Il est l'incarnation de l'adage selon lequel "la beauté est dans l'œil de celui qui regarde", suggérant que la vraie beauté est souvent invisible aux yeux, mais palpable au cœur.

 

**Gwynplaine : du statut de paria à celui de noble**

 

**Révélation choc :**  

Après des années à vivre en marge de la société, une surprise de taille attend Gwynplaine. Suite à une série d'événements inattendus, il découvre sa véritable identité : loin d'être un simple paria, il est en réalité l'héritier d'une illustre famille noble. Cette révélation bouleverse son monde, remettant en question tout ce qu'il pensait savoir sur lui-même et sa place dans la société.

 

**Une ascension inattendue :**  

L'annonce de ses origines nobles ne tarde pas à avoir des conséquences. Gwynplaine est rapidement introduit à la cour anglaise, un monde qui lui était jusqu'alors totalement étranger. Si sa défiguration avait fait de lui une curiosité parmi les gens du peuple, elle devient un sujet de chuchotements et de spéculations parmi l'élite. Malgré sa noblesse retrouvée, Gwynplaine peine à s'adapter à ce milieu où les masques sociaux sont plus nombreux que jamais.

 

**La cour anglaise : un nid de vipères :**  

La cour est un univers impitoyable où se jouent des jeux de pouvoir complexes. Les alliances se font et se défont au gré des ambitions, et la trahison est monnaie courante. Gwynplaine, avec sa naïveté et son honnêteté, est mal préparé à naviguer dans ces eaux tumultueuses. Sa nouvelle position attire la convoitise de certains et l'animosité d'autres, le mettant constamment en danger.

 

**La quête d'identité :**  

Ce bouleversement dans la vie de Gwynplaine le force à se questionner sur son identité. Qui est-il vraiment ? Un noble par le sang ou un paria par le destin ? La découverte de ses origines lui offre un pouvoir et une position qu'il n'avait jamais espérés, mais elle lui impose aussi un poids et des responsabilités qu'il n'avait jamais souhaités. Entre les attentes de la société et son propre désir de vérité, Gwynplaine doit trouver sa voie et déterminer quel type d'homme il souhaite être.

 

La trajectoire de Gwynplaine de l'obscurité à la lumière, puis à nouveau dans l'ombre des intrigues de la cour, est une illustration poignante de la fluidité de l'identité et du rôle du destin dans la vie d'un individu. Son histoire souligne que, quelle que soit notre origine ou notre statut, les véritables défis de la vie sont internes, liés à notre compréhension de nous-mêmes et à notre place dans le monde.

 

**Conclusion:**  

"L’homme qui rit" est une œuvre maîtresse qui questionne la nature de l’humanité, les inégalités sociales, et les jeux de pouvoir. Hugo, avec une plume magistrale, nous rappelle que la beauté et la valeur d'un individu ne résident pas dans son apparence, mais bien dans son âme. C'est un appel puissant à la tolérance et à la reconnaissance des vraies valeurs humaines.

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