La Tresse livre résumé

Résumé Détaillé de "La Tresse" : Tissage d’Histoires de Vie et d’Espoir à Travers les Continents

La Tresse, publié en 2017, est un roman qui entrelace les destins de trois femmes vivant dans des parties du monde très différentes. Chacune d'elles lutte contre les obstacles de la vie et la société, mais malgré leurs différences culturelles et géographiques, leurs histoires sont subtilement reliées par un fil invisible : celui de la quête de liberté et de dignité. Ce livre traite des thèmes de la résilience, de l’émancipation et de la solidarité féminine.

 

Smita : La révolte contre le destin (Inde)

Smita est une Intouchable, une femme appartenant à la caste des Dalits en Inde. Elle vit dans un village rural et son travail consiste à vider les latrines à mains nues, une tâche humiliante réservée aux plus bas de la hiérarchie sociale. Smita, bien que résignée à sa propre condition, refuse d’accepter que sa fille, Lalita, suive le même destin misérable. Elle rêve d’un avenir meilleur pour elle, où elle pourrait être éduquée et échapper à ce cycle de pauvreté et de soumission.

Le désir de Smita de changer la vie de sa fille est immense, mais elle fait face à de nombreux obstacles. Le système de castes en Inde est rigide et la possibilité pour Lalita de fréquenter l’école semble impossible, surtout après que l'instituteur local refuse de l'accepter en raison de sa caste. Smita, déterminée à offrir une autre vie à sa fille, prend alors une décision audacieuse : fuir leur village pour chercher une vie meilleure ailleurs, même si cela signifie abandonner tout ce qu’elles connaissent.

Son parcours est semé d'embûches, mais il incarne une révolte silencieuse contre une société oppressive qui cherche à la maintenir dans la misère. Smita est prête à tout pour briser le cercle de l’injustice et donner une chance à sa fille de rêver à autre chose que les latrines.

 

Giulia : La sauvegarde d’un héritage (Sicile)

Giulia vit à Palerme, en Sicile, où elle travaille dans l’atelier familial de fabrication de perruques. La famille de Giulia récupère des cheveux naturels et les transforme en perruques de haute qualité. L’entreprise existe depuis des générations, mais elle est désormais au bord de la faillite après que son père a eu un accident et est tombé dans le coma.

Giulia découvre les difficultés financières de l’atelier familial en prenant les rênes de l’entreprise. Elle se retrouve confrontée à une décision difficile : vendre l'atelier et abandonner l'héritage familial ou trouver une nouvelle solution pour sauver l'entreprise. Ses sœurs et sa mère la pressent de vendre, mais Giulia refuse de voir s’éteindre le savoir-faire familial.

À travers son courage et son amour pour son métier, Giulia décide de chercher une nouvelle voie. Elle rencontre Kamal, un homme d'origine sikh qui l’aide à trouver une solution innovante pour l'atelier : utiliser des cheveux indiens pour la fabrication des perruques. Cette idée audacieuse, qui associe tradition et modernité, pourrait sauver l’entreprise familiale. Mais la décision de Giulia de travailler avec un étranger, et particulièrement un homme d'origine indienne, est mal perçue dans une société sicilienne encore marquée par des préjugés et des traditions rigides.

Malgré les obstacles, Giulia persiste dans sa volonté de sauver l’atelier, et son histoire illustre la lutte pour préserver un héritage tout en embrassant l’évolution et l’ouverture au monde.

 

Sarah : Le combat contre l’invisible (Canada)

Sarah est une femme d’affaires accomplie vivant à Montréal, au Canada. Elle est une avocate influente dans un grand cabinet d’avocats, mère célibataire de trois enfants. Sarah a gravi les échelons grâce à sa détermination et à sa compétence, mais elle vit dans un monde impitoyable où la réussite professionnelle est souvent perçue comme incompatible avec la maternité. Pour maintenir sa position, Sarah doit faire preuve d’une rigueur sans faille, tout en masquant sa vie personnelle pour ne pas paraître "faible" aux yeux de ses collègues masculins.

Un jour, Sarah reçoit un diagnostic terrible : elle est atteinte d’un cancer du sein. Ce diagnostic bouleverse sa vie. Elle doit faire face à la maladie, mais aussi à la pression du milieu professionnel qui ne lui accorde aucune marge de manœuvre. Habituée à tout contrôler, Sarah se retrouve démunie face à sa propre vulnérabilité. La question de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle devient plus cruciale que jamais.

Sarah essaie de maintenir les apparences au travail tout en subissant les traitements médicaux éprouvants. Elle refuse initialement d'admettre la gravité de la situation, de peur de perdre son statut. Mais petit à petit, elle prend conscience qu’elle doit faire des choix pour préserver sa santé et sa relation avec ses enfants. Elle réalise que la performance et l’image de perfection qu’elle s’impose ne doivent pas être au prix de son bien-être et de sa vie.

 

Le lien invisible entre les trois femmes

Bien que Smita, Giulia et Sarah vivent dans des continents différents et appartiennent à des cultures radicalement distinctes, leurs histoires sont reliées par un fil invisible : celui de la résilience et du désir de surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin.

Le lien concret qui les unit est le symbole de la tresse. En Inde, les cheveux coupés par Smita sont récupérés dans un temple et vendus à un atelier en Sicile, où Giulia les utilise pour fabriquer des perruques. L’une de ces perruques, confectionnée à partir de ces cheveux, est destinée à Sarah, en pleine chimiothérapie. Ainsi, par un chemin inattendu, les destins de ces trois femmes s’entremêlent, illustrant la solidarité humaine à travers le monde.

 

Conclusion :

La Tresse de Laetitia Colombani est un roman qui célèbre la force des femmes, leur résilience face aux adversités et leur capacité à changer le cours de leur vie. Les histoires de Smita, Giulia et Sarah illustrent trois combats différents mais complémentaires : la lutte contre la misère et l’injustice, la préservation d’un héritage familial, et le combat contre la maladie et les préjugés. En tissant leurs destins à travers la métaphore de la tresse, l’auteure montre que, malgré les différences culturelles et sociales, l’humanité partage des désirs communs de liberté, de dignité et de renouveau.

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