Analyse du poème Spleen LXXVI de Baudelaire "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans"

Analyse du poème Spleen LXXVI de Baudelaire "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans"

Le poème Spleen LXXVI de Baudelaire présente une forme irrégulière qui participe à l'impression de chaos qui émane du poème. En effet, le poème est fragmenté en ensembles inégaux, comprenant respectivement 1 vers, 13 vers et 10 vers. De plus, des blancs et des tirets découpent ces ensembles de manière encore plus irrégulière. Cette mise en page participe à l'impression de désordre et de confusion que le poème exprime.

Le poème fonctionne également par accumulation d'images apparemment disparates. Baudelaire décrit successivement son cerveau comme un meuble, une pyramide, un cimetière, un vieux boudoir, un granit et un sphinx. Cette accumulation d'images renforce l'impression de chaos et d'incohérence qui se dégage du poème.

Le spleen est présenté comme le contraire de l'harmonie, comme le chaos de l'âme. Le poète exprime son désarroi face à cette sensation de vide et d'ennui qui l'envahit. Il évoque ses souvenirs, mais les métaphores qu'il utilise pour les décrire sont souvent empreintes de dévalorisation et d'humiliation.

Dans la seconde partie du poème, le poète exprime son désespoir face à l'ennui qui le consume. Il compare le temps qui passe à un vieillard boiteux ou à un hiver de l'âme. L'ennui entraîne la mort de l'âme, de l'être, et le poète se sent étranger à lui-même. Il se compare à un sphinx pétrifié qui ne chante plus qu'au soleil couchant. Cette image symbolique renforce l'impression de mort et de désolation qui se dégage du poème.

En conclusion, le poème Spleen LXXVI de Baudelaire est un poème sombre et désespéré qui exprime la sensation de vide et d'ennui qui envahit le poète. La forme irrégulière et l'accumulation d'images disparates renforcent l'impression de chaos et d'incohérence qui se dégage du poème. Le spleen est présenté comme le contraire de l'harmonie, comme le chaos de l'âme.

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