La quête de l'idéal artistique chez Frenhofer dans Le chef d'oeuvre inconnu de Balzac

La quête de l'idéal artistique chez Frenhofer dans Le chef d'oeuvre inconnu de Balzac

Les personnages présents dans cette scène sont Frenhofer, Porbus et Poussin. Dans ce passage, Frenhofer s'adresse à Porbus en lui reprochant d’avoir fait un tableau d’une femme qui n’a pas l’air d’être vivante.

 

I) Une leçon de peinture

La thèse défendue par Frenhofer est que le peintre n’est pas seulement un artiste qui dessine une personne ou un objet, il doit donner vie à son œuvre : “Nous avons à saisir l’esprit, l’âme, la physionomie des choses et des êtres.” (l.201).

Le thèse réfutée est exprimée dès le début du passage par Frenhofer : “La mission de l’art n’est pas de copier la nature” (l.192).

Frenhofer justifie sa conception de l’art en expliquant à Porbus ce qui ne lui plait pas dans son œuvre: donner de la vie à ses peintures.

Dans l’extrait de Didi-Huberman, ce qu’il entend par “incarnat” est la peinture vivante, comme de la vraie chair.

Les tableaux de Raphaël et de Rubens se différencient par le fait que l’un est un dessin et l’autre une peinture et que la peinture à l’air plus vivante que le dessin car il y a des couleurs. Frenhofer dit de Raphaël qu’il : “semble vouloir briser la forme”(l.232), ce qui paraît plus simple quand on fait du dessin que quand on fait de la peinture.  

 

II) Le discours comme révélateur du personnage

Frenhofer utilise des métaphores pour appuyer ses propos : “ce n’est pas ainsi qu’agissent les victorieux lutteurs !” (l.225), il l’utilise pour ici nous montrer qu’on ne parvient pas à avoir une bonne peinture dès le premier essai. Frenhofer est très enthousiaste quant au fait de leur donner une leçon de peinture : de nombreux points d’exclamation, quelques questions rhétoriques et des allusions à d’autres artistes tels que Mabuse, Raphaël ou encore Rubens.

Ce discours de Frenhofer lui donne l’image d’un passionné d’art, presque fou d’art. On peut aussi le percevoir comme s’il était un maître de la peinture et qu’il n’a aucun défaut dans ses œuvres. On peut lire ce discours comme s’il était celui d’un fou car il parle tout seul, il se pose des questions, ne laisse pas le temps à Porbus de parler. On pourrait croire qu’il va s’énerver à force de critiquer le tableau de Porbus et de le rabaisser. Frenhofer est tout seul dans sa vie et c’est donc comme s' il ne voyait pas Poussin et Porbus, qu’il était entré en trans avec la peinture.

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