Analyse du poème La ville de Verhaeren

Analyse du poème La ville de Verhaeren

I) L’aspect industriel et chaotique

a) Une activité industrielle très mouvementée, désordonnée

On peut voir qu’il y a une assimilation des mouvements qui traversent la ville à un combat épique. 

On observe un mouvement horizontal au début du poème “ Tous les chemins vont vers la ville” qui se transforme en mouvement vertical au fur et à mesure du poème. 

Cette ville se modernise rapidement. 

champ lexical du mouvement : “lancés” (v8), “bougent” (v18), “passent” (v27), “glissent” (v34),  “dressent” (v36), “filent” (v42). 

La ville s’agrandit, s’allonge. Ex: grattes-ciel. Verhaeren anticipe le futur. 

verticalité : noms : étages (v3-4), “colonnes” (v9), “tours” (v11), “toits” (v12). 

                            adjectifs :hauts (v4), “debout” (v15)

                            verbes : “s’exhume” (v5), “dressant” (v13-43)

On observe une certaine régularité. Les mêmes phrases reviennent souvent : “c’est la ville tentaculaire” (14-49) “au bout des plaines et des domaines” (v 16).

Il y a un aspect de boucle, comme un refrain “Tous les chemins vont vers la ville” au début de chacun des poèmes présents dans le recueil. 

                          

b) Les matières et matériaux 

Il y a de nouveaux matériaux qui sont présents car la ville est en pleine industrialisation. 

“fer” (v7), “poteaux” (19), “pierre” (v26), “pontons de bois” (v26), “cuivre” (v37), “roues” (v41), “rails” (v45), “tombereaux” (v32). 

c) La pollution et la circulation

Verhaeren dénonce l’industrialisation en y associant la pollution et la circulation. Il veut dénigrer cette image et montrer que l'industrialisation n’a que des effets négatifs.

“brumes” (v2), “charbon et la fumée” (v24), “sombres” (v36), “gares” (v43), “poussière” (v48), réseaux” (v47). On observe une métaphore “Bouche de lumière, fermée/ le charbon et la fumée” (v23-24). 

 

II) La métamorphose

a) L’association de la ville à un être humain (personnification) 

On observe un paradoxe, ici. Car dans ce poème il n’y a pas la présence d’humain.On assiste à l’effacement total de l’humain.  C’est comme si tout était désert et avait été remplacé par des usines. 

champ lexical du corps : “musclés” (v7), “hurlent” (v28), “bouche” (v23), “immobiles” (v44), “regard des navires” (v29) 

On voit une volonté d’autonomie : “elle s’exhume” (v5)

 

b) L’association de la ville à un animal, une bête (zoomorphisation) 

D’abord Verhaeren utilise le nom “chevaux” (v42) et ensuite compare la ville à une pieuvre :

“tentaculaire” (v14),”Gorgones” (v10),

pieuvre : “tentaculaire” (v14-49) 

On observe la présence de référence mythologique (grecque) “Sphinx” (v10) et “Gorgones” (v10). 

 

c) L’association de la ville à un paysage monstrueux

On peut en déduire que les humains ont déserté car ce paysage s’est transformé en paysage monstrueux et terrifiant.

champ lexical de la mort et de l’enfer :” exhume” (v5), “gibets” (v36), “brûlent” (v20), champ lexical de la peur : “hurlent de peur” (v28).

Écrire commentaire

Commentaires: 0