Analyse de Petit Pays de Gaël Faye
Analyse de l'incipit
De “Il m’obsède, ce retour, je le repousse” à “autour du crocodile éventré au fond du jardin”
En quoi cet incipit exprime-t-il la nostalgie du personnage ?
Gaël Faye est un rappeur, compositeur interprète. Puis il écrit son premier roman Petit Pays qu'il publie en août 2016. Ce livre raconte l'histoire d'un jeune garçon fuyant le génocide du Burundi. L'histoire est une fiction même si l'auteur s'est appuyé sur son expérience personnelle.
I) La place du passé
a) Les indices du passé
Tout d'abord nous pouvons retrouver dans cet incipit des indices sur le passé, notamment sur son pays natal : “pays lointain”, “manguier”, “crocodile”. Le narrateur personnage parle positivement de son pays et de ses souvenirs : “heureux”, “bonheur”. Il vivait sans doute paisiblement avec sa famille: “papa et maman”. Ensuite il essaie de se rappeler sa jeunesse: “enfance”, il fait référence au temps : “éternité”. Dès l'incipit le lecteur comprend que le passé aura une place importante dans ce récit.
b) Un sentiment de crainte
Dans cet incipit on peut également retrouver un sentiment de crainte chez le narrateur. Dès la ligne 2 : “peur”. On peut voir que son passé lui a laissé des marques : “L'enfance m'a laissé des marques dont je ne sais que faire”. Cette citation montre le passé douloureux de personnage. Il n’est pas bien jusqu'au moment où il reçoit un coup de téléphone bref qui le perturbe et qui va relancer son envie, son besoin de retourner au pays: “cela doit être un signe du destin, je dois y retourner.” Malheureusement le narrateur reste méfiant et appréhende son retour: “il m'obsède ce retour. Je le repousse indéfiniment.” Cette citation intervient à la première ligne de l'incipit, le narrateur est ainsi partagé. D'un côté il voudrait retourner au pays, mais il redoute ce voyage.
c) La volonté de retourner au pays
Le personnage souhaite malgré ses craintes retourner dans son pays natal, et il l’exprime par sa volonté après le coup de fil: “je dois y retourner”. Il veut mettre un point final à son histoire.
Ensuite il éprouve le besoin de parler à quelqu'un, seule Ana lui convient : “elle ne répond pas, je m'acharne”. Elle ne répond pas et il se retrouve seul pour affronter sa nostalgie qui l’obsède : “je n'arrête pas d'y repenser, papa, maman, les copains...” Le lecteur comprend que le narrateur va retourner dans son pays.
II) Le temps de l'écriture
a) L'environnement triste
Cet incipit est écrit au présent: “je me pince, je m’observe”. Le narrateur n'est pas heureux dans cette vie: “ma vie ressemble à une longue divagation”. De plus il a un travail répétitif, qu'il n'aime pas: “mes collègues me parlent, je ne les écoute plus, je m'ennuie”. De plus dans cet extrait, il parle de son travail uniquement avec des objets : “l'ascenseur”, “la machine à café”.
La vie urbaine ne lui correspond absolument pas, il n'apprécie pas le temps : “gris et gluant”. Il se sent oppressé dans son bureau : “coincé entre les lignes de chemin de fer et le centre commercial”. Pour lui cet environnement ne vaut pas son pays.
b) Le sentiment de malaise
Le déracinement du personnage créé une sorte de parenthèse dans sa vie. Il se laisse vivre, sans être heureux, en voulant à tout prix retourner d’où il vient. Cette sensation que le narrateur s'ennuie dans ce monde-là est amplifiée par le parallélisme : “tout m'intéresse, rien ne me passionne”. Le lecteur a l’impression qu'il vit au ralenti, et cela est renforcé par le champ lexical de la torpeur: “molle”, “vautrée”, “ralentit “.
Pour lui ce monde est superficiel, tout a l'air intéressant mais lorsque l'on cherche bien, cela ne l'est plus. Il met en parallèle ce monde avec la cérémonie du crocodile avec ses parents qui là, le passionne parce que c’est une tradition qui a vraiment du sens.
Le narrateur est conscient de son état et de sa perte d’identité, il se pose de nombreuses questions rhétoriques: “est ce bien moi ce type dans l'ascenseur ? Ce garçon devant la machine à café ?”
c) Une position ambiguë
Il essaie vraiment de s'adapter à cette vie urbaine et quotidienne: “je m'efforce à rire”. Mais il n'y arrive pas, il repense sans cesse à ses origines et compare ses vêtements d'aujourd'hui à ceux d’avant: “j'élargis le col de ma chemise”, “j'ai le corps emmailloté”, au contraire d’avant : “pied nus, à l'air libre”. Pour le narrateur, il est nécessaire de se déconnecter du monde, de s'isoler : “je cours me réfugier dans le bar”.
Le lecteur peut comprendre que le narrateur a besoin de s'éloigner psychologiquement.
III) La toile historique
a) La misère du monde
Dans le bar, le narrateur devient téléspectateur. Il regarde la télé, les infos particulièrement et la misère du monde. Il ressent un sentiment de honte car il est “bien installé”, “confortablement”, avec un “whisky”, tandis que des enfants sont “transis de froid”, “déshydratés”. Le narrateur est dans l'incompréhension, il ne comprend pas pourquoi le monde laisse cette situation perdurer. Pour lui c'est inacceptable que des enfants doivent fuir la guerre dans l’indifférence générale. Le langage familier montre son exaspération : “foutaise”.
b) Le son des images
Le narrateur est d'autant plus touché par les images terrifiantes de la guerre, car il se retrouve en ces enfants fuyants. Il a une impression de déjà vu. Il oppose le réel à la vérité : “je détourne le regard de ces images, elles disent le réel pas la vérité.” Pour lui, les chaînes de télévision diffusent seulement une partie des informations.
Enfin la seule véritable chose qu'il aura retenue sera que l'écriture a une visée thérapeutique : “la poésie n'est pas de l'information [...] peut être que ces enfants écriront un jour”. Le narrateur dénonce la guerre et le problème des réfugiés qui ne sont pas pris en charge.
Conclusion :
Cet incipit nous apprend plusieurs choses, il donne des informations nécessaires pour la suite du récit. Le personnage narrateur présenté durant ce passage est nostalgique de son pays natal. Le
lecteur comprend rapidement qu'il souhaite à tout prix y retourner. Le lecteur va pouvoir faire plusieurs hypothèses sur la suite du roman.
Madame Economopoulos
De « Chaque fois que je lui rapportais un livre » à « pendant que l’impasse, peu à peu, se couvrait de nuit »
Quel rôle important la lecture joue-t-elle dans la vie de Gaby ?
I) La modification du rapport au temps
a) La découverte de la lecture
Dans cet extrait Gaby découvre la lecture petit à petit comme le montrent les connecteurs logiques : “chaque fois”, “puis”, “ainsi”. Nous pouvons également remarquer des éléments de fréquence : “tous les après midi”. Le personnage narrateur prend le temps de découvrir cette nouvelle activité.
Cela est amplifié par le champ lexical de la lenteur que l'on peut retrouver : “ralentit”, “lentement”. Gaby souhaite vraiment arrêter le temps pour continuer à apprendre : “je voudrais retenir le temps” ligne 44. De plus le verbe “découvrir” revient à deux reprises dans le texte, ce qui de nouveau montre la découverte de la lecture.
b) La lecture pour s'évader
Le personnage a donc découvert la lecture et s'en sert par la même occasion pour s'évader du contexte de guerre dans lequel il est plongé. Une métaphore nous le montre : “j'avais aboli les limites de l'impasse”, le narrateur a ainsi le besoin de s'évader et il le ressent physiquement : “respire à nouveau”, “le monde s'étendait”, “amélioration”. La lecture lui fait du bien et il est heureux lorsqu'il décrit la végétation : “flânions dans son jardin”, “Havre de verdure”.
Tout le bonheur apporté par les livres s'oppose à la dure réalité qu'il est en train de vivre.
II) La notion de plaisir
a) La faim de lire
Au cours de cet incipit on peut retrouver une métaphore filée entre son appétit pour la lecture et un sentiment de satiété. De plus il utilise les verbes “savourer” et “dévorer” en référence à un repas mais aussi le nom “festin”, il rapproche donc la lecture d’un bon repas. Il emploie également le champ lexical de la lecture : “histoire”, “personnages”, “chapitre”. Le thème de la lecture est omniprésent dans ce texte. Gaby est transporté par l'imagination quand il parle “des protagonistes et des lieux” qu'ils inventent. La lecture le rend pleinement heureux et le personnage ne fait qu'en redemander.
b) La relation avec Mme Economopoulos
Gaby peut avoir une relation interessante avec Mme Economopoulos, cette relation est basée sur l'échange: “j'ai commencé à lui dire mon ressenti [..] mon avis sur l’auteur”, cela lui permet d'avoir une réelle conversation. Cette relation passe également par tous les sens : le goût lorsqu'il déguste les biscuits, la vue et l'odorat dans le jardin, l'ouïe lorsqu'il écoute les conseils de Mme Economopoulos. Il va même comparer leur relation à une relation amoureuse : “comme de drôles d'amoureux”. Cette relation qu'il entretien avec Mme Economopoulos le fait grandir et évoluer.
III) L'évolution du personnage
a) L’épanouissement
D'abord le personnage apprend sur lui : “je découvrais que je pouvais parler”. Grâce à la lecture et à son professeur, il gagne en maturité. En effet il s'affirme de plus en plus et n'est pour une fois pas interrompu. Gaby est épanoui dans le “jardin” de Mme Economopoulos. Cet extrait du livre montre le passage de l’enfance à l’adolescence.
b) Le rôle de Mme Economopoulos
Madame Economopoulos tient ainsi un rôle important dans la vie de Gaby. En effet elle l'instruit le fait grandir et le rend tout d'abord heureux au milieu d'un contexte extrêmement difficile. A la fin du livre Gabriel retourne au pays, et l’une des raisons de ce retour est qu'il veut la revoir. Cette enseignante l'aura marqué dans son enfance. Quand il lui parle de livres Mme Economopoulos est bienveillante et ne porte aucun jugement. Nous pouvons constater qu’elle “apprivoise” Gaby tel un animal sauvage.
Conclusion :
Dans cet extrait nous pouvons conclure que la lecture permet à Gabriel de s'évader de la réalité difficile et lui permet de s'épanouir personnellement. Ce passage a toute son importance dans la
vie d'enfant de Gaby mais aussi pour la suite du roman et pour le retour de Gaby.
Gino
De « Gino, mon pote qui avait peur des mygales » à « au Rwanda »
En quoi le personnage de Gino représente t-il l'ambiguïté d'un enfant vivant la guerre ?
I) Un personnage contradictoire
a) Les caractéristiques de l’enfant
Le narrateur fait le portrait de Gino, il y a toutes ses caractéristiques. En premier l'utilisation de l'imparfait à plusieurs reprises : “avait”, “ramassait”, “se mettait”. L'imparfait sert à le décrire lui et ses actions. Le narrateur parle à la troisième personne du singulier : “il était”, “il écoutait”. Gabriel nous présente son ami. Il nous donne beaucoup de renseignements sur lui, son âge : “12 ans”, la profession de son père : “son père était professeur”, ses origines : “il était moitié rwandais” mais encore les langues qu'il parle : “parlait parfaitement kinwaryanda”. Gaby nous fait dans ce texte la présentation de son copain Gino. Nous pouvons comprendre qu'il a l'âge de Gaby par plusieurs désignations enfantines : “gamin de 12 ans”, “le seul enfant que je connaisse”. Ce personnage a peur des mygales et du tonnerre, ce sont des peurs enfantines qui sont en contradiction avec ses idées politiques ou ses habitudes journalières.
b) Un adulte dans un corps d'enfant
Gino a plusieurs caractéristiques d'un enfant mais a aussi plusieurs idées, avis et habitudes d'un adulte. D'abord ses deux centres d'intérêt sont la politique et l'actualité : “pour Gino la politique n'avait pas de secret”. Ensuite il a des habitudes quotidiennes étranges pour un enfant : “il buvait du café noir”, il lit la presse: “il lisait le jeune Afrique”.
De plus, nous pouvons remarquer dans cet extrait à la ligne 5 que le narrateur utilise le superlatif : “une kalachnikov plus grande que lui”. C'est une contradiction entre la petite taille de Gino et la gravité des armes. Gino est ainsi présenté tel un jeune enfant mais qui adopte de nombreuses idées d'adulte.
II) Le regard de Gaby
a) Un prétexte pour évoquer le contexte
Gino est l'ami de toujours de Gaby mais il sert également à évoquer ce contexte très difficile. Il évoque un problème d'identité entre deux ethnies et Gino se positionne clairement sur cette guerre inter-ethnique en donnant sa propre définition de l'identité : “selon lui il y avait une manière d'être de sentir de penser que l'on devait adopter".
En parlant de Gino, Gaby fait énormément référence à l'actualité au Burundi. Il parle de la guerre: “mener une guérilla”, il parle aussi des journaux : “jeune Afrique”, “le soir”. De plus, il évoque le Rwanda, pays très sensible à cette même guerre : “il était moitié rwandais”, “chez nous au Rwanda”. Gaby souhaite présenter son ami mais également évoquer cette réalité difficile.
b) Entre admiration et crainte
Gaby se perd en Gino, car Gino représente la violence. Il parle de guérilla avec des armes lourdes de conséquences : “mener une guérilla avec une kalachnikov”. Il s'est tatoué sur le bras avec une branche, ce qui montre la brutalité et la détermination de Gino face au combat. Il a également un discours très politique avec le parti politique : “il s'était tatoué FPR”. Il parle aussi de l'identité qui est au cœur du problème, il essaie de convaincre Gaby, car il insiste. Pourtant d'un autre côté c'est “le grand frère” de Gaby, ils se connaissent depuis tout petits et ne se lâchent pas. Comme le montre l'expression : “il était moitié rwandais comme moi”, Gabriel se retrouve finalement en lui.
Conclusion :
Ce portrait de Gino est intéressant à plusieurs égards, c'est le portrait type d'un enfant vivant la guerre. En même temps, le narrateur parle du contexte et évoque la réalité politique. Depuis
toujours Gabriel voit Gino comme son ami mais désormais il est partagé entre l'admiration qu'il éprouve et la crainte.
La lettre
De « Chère Laure » à « immaculée ».
De quelle manière cette lettre permet-elle à Gaby d'exprimer sa vision du monde ?
I) Un monde tout blanc
a) La symbolique
Tout d'abord nous pouvons remarquer dans ce texte le champ lexical de la blancheur : “neige”, “blanc”, “patinoire”, “albinos”, “flocons”, “blancheur”. Le monde décrit par Gaby est tout blanc. De plus il fait une métaphore : “les nuages sont des moutons” à la ligne 12, il rêve.
La blancheur du monde et des choses donne l'impression que tout a perdu sa couleur. Le monde n'est plus gai mais pâle.
Gabriel utilise par moment la négation: “il n'y a plus”, “il n'y a plus rien à comprendre”. Gabriel fait à ce moment-là référence à ce qu'il n'est plus.
b) L’évocation de la mort
Les couleurs ont disparu, cela signifie également que la vie à disparu au Burundi. De plus le narrateur emploie le lexique de la mort dans ce texte: “prison, “bataille”, “pierre tombale”, “tombe”, “immortel”. Cela amplifie l'idée qu'il n’y a plus rien dans son pays, que tout est blanc.
Gaby en vient même à évoquer des fantômes : “nos fantômes”. Il fait ici référence à une ville fantôme, dévastée par la guerre.
Gabriel évoque de nombreuses fois la blancheur et la mort est ainsi associé au froid, Gaby parle “d'avalanche”, de “givre”.
II) Les traces du génocide
a) Le climat de guerre
Dans cette lettre le lecteur peut sentir implicitement un climat de guerre. Premièrement avec la citation, “les colombes s'exilent”, le lecteur comprend que c'est la paix qui s'en va. Car les colombes sont les représentantes de celle-ci. Il fait ici une litote et une allégorie.
Gaby souligne également dans sa lettre l'abandon de la ville, de la vie ainsi que des couleurs. Il le fait comprendre lorsqu'il parle de “l'abandon des autorités”. Plus personne ne surveille. Ensuite on ressent un climat inquiétant à travers plusieurs propos étonnants de Gabriel : “les hôpitaux vides” ou encore “la prison des écoles”. Gabriel fait en sorte que implicitement le lecteur comprenne cette atmosphère de conflit.
b) Le désespoir de Gaby
Le désespoir de Gaby dans cet extrait est également implicite. Il parle de sa famille, d'avant : “mes parents survolent une lune”. Mais pourtant à la ligne 1, il fait explicitement un parallélisme et une accumulation : “je ne veux plus être mécanicien. Il n'y a plus rien à réparer, plus rien à soigner, plus rien à comprendre.” Gaby utilise la négation premièrement mais insiste sur le fait qu'il faut lui aussi le laisser et que sa vie est perdue. Son désespoir est également amplifié par les nombreuses références à la mort vues précédemment. Il souhaite un monde meilleur mais il n'arrive pas à l'atteindre.
III) Une lettre poétique
a) La structure
Cette lettre peut faire penser à une chanson ou un poème, car une phrase est à plusieurs reprises répétée, “des jours et des nuits qu'il neige à Bujumbura.” A la ligne 4, 11,19, 38 mais également pour la chute. Cette lettre fait ensuite référence aux sens, l'ouïe : la radio, les chants des oiseaux. Le toucher avec la neige qui tombe. La vue quand il remarque les crocodiles albinos. Le goût lorsqu'il évoque le riz. Il fait aussi des images poétiques quand il compare les villes africaines aux montagnes. Ainsi que le lac à une patinoire. Gabriel fait de cette lettre une véritable lettre poétique.
b) L'univers onirique
Le personnage rêve, car pour lui la réalité est sans issue. A la ligne 1, ses rêvent s'envolent, il n'y croit déjà plus.
De plus dans cette lettre nous pouvons remarquer plusieurs propos absurdes. La neige qui tombe abondamment en Afrique. Puis des soûlards qui boivent du lait chaud, ou encore le drapeau blanc qui déclare la guerre. Toutes ces incohérences montrent que Gaby est perdu. Il évolue alors dans un registre absurde pour tant bien que mal fuir la réalité.
Conclusion :
Cette lettre crée une rupture dans la lecture en mettant le lecteur face au désespoir de Gaby. Il devient à ce moment-là, un enfant de la guerre et cela le plonge au milieu du conflit. Pourtant
Gabriel souhaite à tout prix fuir ce monde-là et il passe ainsi par le rêve.
Écrire commentaire
Paul Pogba (jeudi, 14 septembre 2023 10:09)
Gaël Faye est un très bon compositeur ,je l'aime beaucoup .