Analyse de Antigone de Jean Anouilh
Analyse du prologue
En quoi ce prologue est-il original ?
Introduction :
Après Sophocle (5ème s avant J.C.), Jean Anouilh reprend le mythe d'Antigone. Fille d'Oedipe et de Jocaste, la jeune Antigone est en révolte contre la loi humaine qui interdit d'enterrer le corps de son frère Polynice. Présentée sous l'Occupation, en 1944, l'Antigone d'Anouilh met en scène l'absolu d'un personnage en révolte face au pouvoir, à l'injustice et à la médiocrité.
Scène d'exposition à moment capital : passage de " l'acte 0 " à l'acte 1.
Instant majeur car le rideau se lève, l’ensemble des personnages est sur scène.
L'un d'eux se détache : le prologue constituant le médiateur entre personnage/spectateur.
Prologue = ce qui précède le discours.
I. Une exposition originale se détachant d'une scène classique
a) Didascalies et mise en scène
Le décor est neutre parce que cette tragédie pourrait se passer n’importe où. Normalement lorsque le rideau se lève il s'ouvre sur une ou plusieurs personnes de la pièce. Le dialogue entre les personnages donne des indications sur la pièce.
Le spectateur est placé devant une salle animée globalement groupée comme le terme "se détache".
L’orchestre attaquait une nouvelle danse” : indique qu’un événement important pour la suite de l'histoire va se passer.
b) Des occupations originales
Activités familières des personnages : «bavardent», «jouent aux cartes». Inattendu dans la tragédie que suggère le titre.
«Ils tricotent» fait référence aux Parques, le fil c’est la vie qui coule entre leurs doigts.
Ils ne semblent pas vraiment communiquer entre eux.
Leur connaissance passe donc par le rôle du Prologue.
De plus, la présence conjointe des premières et deuxièmes personnes du pluriel s’adresse au spectateur à travers le vous qui détruit l’illusion théâtrale.
Nous = je + le spectateur, comme un spectateur privilégié souligne le lien entre la scène et la salle.
c) Présentation des personnages
Le terme jouer... plus l’évocation du lever du rideau et les didascalies ont pour objet de présenter les personnages comme des figures imaginaires.
L’avenir est indéterminé.
L’auteur construit deux paragraphes distincts afin de présenter les deux groupes : présentation d'Antigone et d'Ismène comme étant deux êtres opposés. D’un côté nous avons la belle Ismène, promise à un avenir heureux, avec de beaux enfants et un beau mari. Et de l’autre, nous pouvons observer une Antigone avec un destin très sombre.
II. Les informations délivrées
a) Antigone (l'éponyme)
Le prénom Antigone signifie, en grec, celle qui lutte contre le destin, contre ce qui est imposé ce qui fait directement référence à un personnage de la résistance française.
Insistance sur sa jeunesse et son dépouillement puisque le dramaturge décrit Antigone comme une adolescente qui n’est pas faite pour la vie puisqu’elle est destinée à mourir.
On peut y voir une référence à Corneille dans Le Cid lorsque Rodrigue dit : “Je suis jeune il est vrai, mais aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années”.
Antigone c’est le thème de la fidélité à ses idées et à sa famille, c’est la pureté. Elle est aérienne c’est pour ça qu’elle est maigre. Elle est petite car elle porte le monde sur ses épaules.
C’est un être marginal, obstiné qui se révolte. Elle va mourir enterrée vive pour avoir donné une sépulture à son frère Polynice.
On remarque qu’ “elle ne dit rien. Elle pense”. Au théâtre un personnage qui ne dit rien c’est parce qu’il subit : “elle va être Antigone” c’est un futur périphrastique et prophétique.
“Elle pense qu’elle va mourir. Elle aurait bien aimé vivre” sa vie est déjà finie, elle n’a pas d’avenir parce que son vécu c’est de mourir. Antigone c’est celle qui ne connaîtra jamais le bonheur.
“les bras entourant ses genoux” car elle est concentrée sur elle-même.
“ses yeux graves” : référence à la résistance
“petit sourire triste...” : sourire puisque plus on est nombreux, plus on a de chances de gagner et triste parce que plus de 90% des résistants meurent dans des conditions horribles.
b) Les autres personnages
Ismène se définit par rapport à sa sœur. On insiste sur sa beauté, sa blondeur donne l’image de la femme parfaite donc faible.
Ismène se définit par rapport à sa sœur. On insiste sur sa beauté, sa blondeur. Elle est l’image de la femme parfaite donc faible.
Par la suite, nous pouvons observer une reprise de l'idée du bonheur puisque le dramaturge insiste sur le superficiel via l’image du bal.
L’initiation d’Hémon est évoquée dans sa relation avec Ismène par la phrase qui souligne son caractère superficiel: “un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène”.
“Il est le fiancé d’Antigone”. Le fiancé c’est celui qui aime de cœur, fiancée s’oppose à maîtresse. Les fiançailles c’est la foi engagée, ce que l’on promet, ce en quoi on croit l’amour platonique, la rêverie. En épousant Antigone il épouse son destin. Il choisit donc d’entrer dans la résistance : « Il ne savait pas […] que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir ».
III. Entre imitation et transformation par rapport à Sophocle
a) Eléments conservés (par rapport à l'œuvre de Sophocle)
Les éléments conservés par rapport à la pièce de Sophocle sont l’histoire, les signes annonciateurs de la mort et le tragique.
b) Modernisation
On voit de nombreux objets inconnus du monde grec (anachronismes) : les cartes à jouer, le bal…
Ces éléments donnent plutôt l’impression d’une soirée occidentale contemporaine.
Les registres de langue courant et familier (ex : «la petite maigre», «il n'y a rien à faire», «voilà», «il a été trouver Antigone») s’opposent aux règles de la tragédie qui doit être rédigée en vers et en langage soutenu.
C’est une véritable condamnation de la lâcheté des spectateurs qui osent se divertir au théâtre sous l’occupation pendant que d’autres entrent dans la résistance et donnent leur vie pour leur patrie : “de nous tous, qui sommes là à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir”.
c) Reconstruction des personnages
Antigone n'est pas insignifiante chez Sophocle où elle est belle et mince, en opposition avec la pensée familiale.
«c’est la maigre jeune fille noiraude et renfermée» est péjoratif mais Antigone n’a pas besoin d’être belle physiquement parce qu’elle n’est pas faite pour vivre mais pour mourir.
Pourquoi une telle modernisation ? Par volonté de rendre le texte plus accessible au spectateur contemporain et surtout de faire un parallèle avec les camps de concentration.
Conclusion :
Exposition indispensable pour la compréhension de la pièce et du destin des personnages. Cette scène d'exposition ouvre sur une attente. De plus, elle diffère de son modèle antique. Elle attire l’attention du lecteur sur le fait qu’on a beau avoir un destin, on peut choisir sa destinée : être faible ou choisir de s’engager pour une cause. Ce prologue sert avant tout à faire prendre conscience aux spectateurs que c’est scandaleux de venir au théâtre en temps de guerre et surtout sous l’occupation.
Analyse du monologue du choeur
De «Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul.» à «Et il n'y a plus rien à tenter, enfin !»
Quelle définition de la tragédie Anouilh donne-t-il à travers ce monologue ?
I) La modernité
a) Le niveau de langue
“Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul.” : le niveau de langue n’est pas soutenu comme dans les tragédies antiques et classiques. Le but, est d'être plus facilement compris par le lecteur qui peut se retrouver dans ce discours.
“On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu'on se pose un soir… C'est tout.” : “petit coup de pouce” est une expression très familière. De plus, il parle de l'honneur sans lui accorder le respect qui lui est normalement dévolu en le comparant à une envie de nourriture ce qui place cette idée philosophique et même métaphysique sur un plan tout à fait banal voire trivial.
“on dirait un film dont le son s'est enrayé” : la comparaison de la tragédie avec un film est un anachronisme.
b) Une familiarité avec le spectateur
“C'est cela qui est commode dans la tragédie.”: “commode” nous montre que le lecteur parle de la tragédie comme si c’était un sujet de conversation de la vie de tous les jours.
“On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu'on se pose un soir… C'est tout.” : Anouilh écrit comme s’il s’adressait à un ami, il brise la distance qui existe dans la tragédie classique et antique entre les acteurs et les spectateurs.
“… C'est tout.” est ironique, comme si écrire une tragédie était une chose facile et à la portée de tout le monde.
“Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours.” : il part du principe que le spectateur connaît la tragédie antique, et donc il se permet ce petit jeu de comparaison avec lui.
“on dirait un film dont le son s'est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien” : l’évocation des bouches ouvertes enfreint la règle de bienséance.
“Et puis, surtout c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir ; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos” est une référence au contexte historique de la France sous l’occupation, c’est un reproche adressé au spectateur venu voir la pièce au lieu de défendre son pays en s’enrôlant dans la résistance.
II) Une définition de la tragédie
a) Les différences entre le drame et la tragédie
“C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr…” : dès le départ on sait que ça va mal finir donc il n’y a pas d’espoir déçu.
“Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d'espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident.” : dans le drame il n’y a pas la notion du destin qui s’acharne contre les personnages, ce sont uniquement des règlements de comptes entre humains pour des histoires de passion amoureuse ou de pouvoir, mais il n’y a pas d’intervention divine ou de malédiction ni d’oracles. De ce fait le spectateur a l’espoir que les héros s’en sortent, ce qui n’est pas toujours le cas (Victor Hugo disait à propos du drame romantique : “L’homme est à terre, l’idée est debout”). “On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme !” : Ici il parle de l’effet de catharsis présent dans la tragédie mais pas dans le drame, c’est-à-dire que le spectateur qui regarde une tragédie se vide de ses passions en les voyant se réaliser sur scène et donc il en ressort délivré et lavé en quelque sorte.
“Et puis, surtout c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir ; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos,[...]Dans le drame, on se débat parce qu'on espère en sortir.” : ce qui est fatigant c’est d’essayer de s’en sortir et de vivre, tandis que la mort du personnage tragique est vécu comme une délivrance qui lui permet de rentrer dans le repos après les épreuves soulignées par les allitérations en [r] et en [ch]. Le destin est inéluctable dans la tragédie donc le combat ne se se situe plus au niveau de la survie mais de l’honneur tandis que dans le drame le personnage veut vivre.
“C'est ignoble, c'est utilitaire. Là, c'est gratuit. C'est pour les rois.” : la tragédie est un genre noble (voire royal) par opposition au drame qui met en scène des personnages plus ordinaires. Allusion à la citation de Théophile Gautier dans la préface de Mademoiselle de Maupin : “Tout ce qui est utile à l’homme est ignoble comme sa pauvre et infirme nature car c’est l’expression d’un besoin. L’endroit le plus utile d’une maison ce sont les latrines” (WC).
b) La mécanique de la tragédie et les éléments tragiques
“Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul.”: La tragédie c’est un système qui lorsqu’il est mis en place, son déroulement est ensuite mécanique et rien ne pourra l'arrêter.
“On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu'on se pose un soir… C'est tout.” : Cette phrase nous livre des éléments clés de la tragédie : l’élément déclencheur (“On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre” comme la malédiction de Phèdre), le thème du coup de foudre (“un regard pendant une seconde à une fille qui passe” comme lorsque Roméo voit Juliette au bal), l’honneur (“une envie d'honneur un beau matin” comme lorsque Rodrigue doit venger son père dans Le Cid), le thème du monologue délibératif (“une question de trop qu'on se pose un soir” comme le monologue d’Hamlet “être ou ne pas être telle est la question”).
“Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours.” : La tragédie est comparée à une machine qui une fois lancée ne peut plus être stoppée ce qui d’une certaine façon est reposant : “Et il n'y a plus rien à tenter, enfin !”
Tous les éléments tragiques sont énumérés : “la mort”, “la trahison”, “le désespoir”, “le silence” qui est une métaphore du destin, “les amants”, “le vainqueur”.
Analyse du dialogue avec le garde
De «Il faut être sergent pour être garde ?» à «Toute seule»
Comment fonctionne le tragique dans cette scène ?
Antigone veut à tout prix instaurer un dialogue avec le garde pour se sentir vivante car l’être humain existe essentiellement à travers sa relation aux autres et le meilleur moyen d’attirer l’attention de quelqu’un c’est de s’intéresser à lui : “Il faut être sergent pour être garde ?”. Antigone et le garde s’expriment dans un langage familier inadapté au genre noble de la tragédie, mais qui permet de toucher davantage le coeur du spectateur qui se sent proche de l’héroïne et peut donc s’identifier à elle.
On a l’impression que le garde est indifférent, le langage ne crée plus de lien entre les personnages, il est vide de sens. Le garde veut se dédouaner puisqu’il veut éviter le sujet de la mort en parlant de lui même, de sa carrière et en particulier des différents grades dans l'armée : “Devenu garde, le sergent perds son grade”.
Antigone fait preuve d’une fausse réaction pour inciter le garde à continuer à lui parler afin qu’elle se sente moins seule et vivante en répétant : “Ah oui ?” afin de relancer le dialogue.
Le garde utilise un langage très familier pour s'adresser à la jeune princesse. Anouilh fait aussi preuve d’un humour cinglant sous la forme d’un anachronisme en parlant du confort qu’avaient les gendarmes sous l’occupation allemande : “Seulement, comme garde, on a d’autres avantages. Logement, chauffage, allocations”. Le dramaturge dénonce l’absurdité d’un système administratif qui ne récompense pas le mérite : “Finalement, le garde marié avec deux enfants arrive à se faire plus que le sergent de l’active”.
La réplique d’Antigone : “Écoute” marque une charnière dans ce dialogue puisque la jeune fille se rappelle du sujet de la mort qu’elle avait tenté d’oublier à travers une conversation vide de sens. Cette réplique recentre la scène sur le tragique qui avait été un peu mis de côté. La réponse très courte du garde (“oui”) montre qu’il est tout de suite mal à l’aise lorsqu’il est confronté à la réalité de l’exécution prochaine d’Antigone.
Le dramaturge rappelle aux lecteurs qui est vraiment Antigone en faisant une référence au prologue : “je vais mourir tout à l’heure”. Le destin d’Antigone est de mourir. Cette réplique amène le garde à éluder ce sujet de la mort qui semble difficile à accepter pour lui : “Le garde ne répond pas. Un silence”. Il préfère poursuivre la conversation futile sur les grades militaires pour ne pas avoir à aborder le vrai sujet de l’exécution d’Antigone.
Antigone, qui au début du dialogue voulait juste parler, veut maintenant une réponse puisqu’elle sait que son destin est sur le point de s’accomplir : “Tu crois qu’on a mal pour mourir ?” Cette réplique nous indique aussi que Antigone fait preuve d'humanité en ayant peur de la mort. Elle n’apparaît plus comme une héroïne tragique lointaine et courageuse mais comme une personne toute simple. Nous pouvons aussi observer ce fait à travers la réplique : “Comment vont-ils me faire mourir?”
Le garde finalement trouve le courage de répondre à la jeune princesse : “Je ne peux pas vous dire. Pendant la guerre, ceux qui étaient touchés au ventre, ils avaient mal”. Mais très rapidement, il se recentre sur lui même en reparlant de sa carrière : “ Moi je n’ai jamais été blessé”. Puis, l’humour critique d’Anouilh reprend le dessus à travers les paroles du garde qui regrette de ne pas avoir été blessé car cela lui aurait donné de l’avancement : “Et, d’un sens, ça m’a nui pour l’avancement.”
Le garde paraît indifférent à la souffrance d’Antigone à travers ses paroles brutales : “Je ne sais pas. je crois que j’ai entendu dire que pour ne pas souiller la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou.”
La question : “vivante?” posée par Antigone montre que celle-ci se met à paniquer puisqu’elle comprend qu’ils vont la torturer avant de la tuer ce qui est encore plus difficile à accepter.
Le garde fait preuve de cruauté en restant totalement indifférent et il va même jusqu’à se faire “une chique”, ce n’est pas du tout respectueux envers Antigone.
Antigone fait une déclaration lyrique ce qui nous prouve que la jeune fille est débordée par ses émotions : “Ô tombeau ! Ô lit nuptial ! Ô ma demeure souterraine”.
Avec la réplique “Ô lit nuptial”, Antigone fait référence à son mariage avec Hémon qui ne pourra pas avoir lieu puisqu’elle doit épouser la mort.
La didascalie “Elle est toute petite au milieu de la grande pièce nue. On dirait qu’elle a un peu froid” fait référence au prologue puisque Antigone se retrouve seule face à son destin : la mort.
“Elle s’entoure de ses bras pour se sentir moins seule mais cela ne suffit pas car on est toujours seul face à la mort, c’est pourquoi elle murmure : “Toute seule”.
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