Analyse de Aube de Rimbaud

Analyse de Aube de Rimbaud

Ce poème a une dimension autobiographique. En effet tout au long de l’aventure de l’enfant Rimbaud nous évoque la difficulté de la transition entre la vie d’enfant et la vie d’adulte. Ce poème raconte au travers d’une description de la nature toute l’aventure que le poète a vécue. Son aventure est celle de l’écriture.

 

 I) La succession d’étapes magiques

 “Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois.” : La première étape de son aventure est la contemplation. Il laisse son regard se perdre dans la nature, elle est figée. Cette première étape laisse présager la suivante ou la nature va se dérouler devant lui.

 “J’ai marché, réveillant” : Son départ correspond au réveil de la nature et son réveil, à travers sa mise en mouvement le poète.

 “les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.” : Personnification de la nature, le poète les a réveillé et il le traduit par des actions délicates douces qui sont berçantes au réveil.

 “une fleur qui me dit son nom.”:  Le poète est en osmose avec la nature il lui parle, de plus c’est la fleur qui lui parle et non le poète. C'est symbolique car elle se présente au poète comme lorsque l’on rencontre une personne pour la première fois et le poète est capable de l’entendre.

 “à la cime argentée je reconnus la déesse.” : Il parle de la muse de la poésie, ce qui s’inscrit dans les étapes magiques.

 “Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,

 je la chassais.”: Sa muse fuit il la poursuit, “courant comme un mendiant sur les quais de marbre,” comparaison il se sent dépossédé de son inspiration sans elle, démuni de toute force, il la chasse cependant tout cela est fictif, cela correspond à une nouvelle étape dans la vie du personnage, il doit vivre sans elle.

 “je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps.” : Son effort est récompensé, il se sent vivant et empli de joie traduit par l’hyperbole “immense” il est dans la démesure face à sa muse.

 

 II) Un itinéraire merveilleux

 “J’ai embrassé l’aube d’été.” : Personnification, il commence son itinéraire merveilleux, il l’évoque comme si c'était une femme, son départ est déjà féerique.

 Personnification  “L’eau était morte” l’eau est le symbole de la  vie, l’eau est morte car son itinéraire n’a pas encore commencé, il y a une attente de la nature et du poète qui ne font qu’un.

 “J’ai marché, réveillant” : Le début de son itinéraire est annoncé par sa mise en mouvement.

 “La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats,” : La première étape est clairement évoquée grâce au déterminant premiere, dès l’aube le matin, la fraîcheur est de sortie comme quand la nature se réveille et que la nuit il y a eu la rosée.

 “Alors je levai un à un les voiles.” : Il franchit une nouvelle étape, on s’attend à découvrir qqchose de merveilleux, le fait qu’il dise un à un montre que le poète se démène pour franchir cette étape + “en agitant les bras.“ : Le poète est impatient de découvrir la suite de son itinéraire, “courant “ + “elle fuyait” son itinéraire s’emballe, le personnage perd peu à peu le contrôle de son aventure, c'est une métaphore de l'inspiration que le poète n'arrive pas à contrôler.

 “L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.” : Zeugma, l’enfant s’associe à l’aube, la fin de l’aube annonce la fin de son voyage, il tombe comme son inspiration poétique car l’enfant a grandi, il va laisser place à une nouvelle étape de sa vie : “Au réveil il était midi.”

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