Montesquieu, Les lettres persanes, analyse de la lettre 106

Montesquieu, Les lettres persanes, analyse de la lettre 106

Commentaire composé

I) L’éloge de l'industrie du luxe

 

Cette lettre est consacrée à l’industrie. Le début de la lettre est construite sur des champs lexicaux antithétiques puisque Paris est décrite comme une ville à la fois sensuelle mais aussi une ville où l’on mène une vie difficile. Pour qu'une élite puisse se vivre dans le luxe il faut qu'une majorité d'ouvriers souffre. Cependant ces ouvriers eux-mêmes sont fiers de travailler car leur but est de s'enrichir au-delà du raisonnable dans une société où les apparences comptent plus que la qualité de vie.

 

II) Une démonstration logique

 

L’exemple de la mondaine est une parfaite représentation de L'industrie du luxe puisque le souhait d'une seule personne en fait travailler des centaines. Le personnage d’Usbek démontre par un enchaînement logique que la puissance politique dépend principalement d'un système économique libéral. Les travailleurs, en s'enrichissant eux-mêmes par le fruit de leur labeur, contribuent à enrichir le monarque et l’État. Le travail produit de la richesse, il doit donc être valorisé. Le narrateur de la lettre fait un amalgame entre les artistes et artisans qui tous concourent à la gloire de l’État. Le superflu devient donc l'essentiel dans une société matérialiste placée sous l'influence britannique du philosophe et économiste Adam Smith, père du libéralisme.

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