Commentaire composé sur l'épisode de la transaction dans le Colonel Chabert de Balzac

Commentaire composé sur l'épisode de la transaction dans le Colonel Chabert de Balzac

De «Derville avait consigné le colonel dans la chambre à coucher, quand la comtesse se présenta» à «La comtesse avait trouvé des ailes et s’était comme envolée»

 

I) Un cas juridique

 

Balzac utilise un lexique et des tournures propres au milieu juridique : « rente viagère », « dissolution », « nous sommes communs en biens »… ce qui renforce le réalisme du texte.

La comtesse est animée de désirs contradictoires puisqu’elle veut éviter un procès (« je ne veux pas de procès »), mais elle ne veut pas non plus dédommager le colonel Chabert en lui versant une rente viagère (« Mais c’est beaucoup trop cher »). Le dilemme dans lequel elle se trouve est souligné par la ponctuation : « Je veux, je ne veux pas de procès, je veux… »

 

II) Une scène de la vie privée

 

Le roman Le Colonel Chabert fait partie de la section « Scènes de la vie privée » dans la partie « Etude de moeurs » de « La Comédie humaine ».

Le colonel Chabert éprouve d’abord de la colère à l’égard de sa femme : « Hé ! bien, je vous veux maintenant vous et votre fortune. » Mais son amour pour la Comtesse est toujours vif malgré la trahison de cette dernière, si bien qu’il finit par la prendre en pitié : « En la voyant pâlir sous son rouge, le vieux soldat, touché de la vive souffrance qu’il imposait à une femme jadis aimée avec ardeur, s’arrêta. » 

Cette scène revêt une dimension théâtrale par les gestes et les mouvements des personnages : « Oui, nous plaiderons, s’écria d’une voix sourde le colonel qui ouvrit la porte et apparut tout à coup devant sa femme, en tenant une main dans son gilet et l’autre étendue vers le parquet, geste auquel le souvenir de son aventure donnait une horrible énergie.»

Le discours indirect libre permet au narrateur omniscient de communiquer au lecteur des informations sur les pensées des personnages : « Mais monsieur n’est pas le colonel Chabert, s’écria la comtesse en feignant la surprise. Ah ! Dit le vieillard d’un ton profondément ironique, voulez-vous des preuves ? »

 

Chabert se retrouve en position de force à la fin de la scène puisqu’il révèle le passé de prostituée de la comtesse. Il a donc les moyens de la faire chanter. 

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