Commentaire composé sur la fable de La Fontaine L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits

Commentaire composé sur la fable de La Fontaine L'astrologue qui se laisse tomber dans un puits

I) Un apologue

 

Cette fable est un apologue puisqu’elle raconte une histoire dans le but d’enseigner une morale. Il introduit sa fable en nous racontant une histoire, avec du discours direct : “Pauvre bête, [...] Penses-tu lire au-dessus de ta tête ?” Ainsi le poète utilise plusieurs procédés visant à persuader son lecteur. Par exemple, il utilise l’hétérométrie avec des vers plus petits que d’autres, portant plus d’informations, de sens, afin d’attirer l’attention du lecteur sur ceux-ci : “S'il en était, on aurait tort”. La Fontaine cherche à plaire en instruisant, c’est pourquoi la gaieté tient une grande place dans ses fables. Pour montrer la gaieté dans cette fable, l’auteur varie dans son utilisation des rimes. Par exemple, au début il construit des rimes croisées, cherchant à montrer l’erreur de l’astrologue, qu’il se tend un piège à lui même, comme s’il marchait pas droit. Ensuite il alterne avec des rimes embrassées, pour exprimer son intention, et enfin il utilise les rimes plates pour dérouler le fil de son argumentation. Dans cette fable, Jean de la Fontaine emploie aussi plusieurs questions rhétoriques pour interpeller le lecteur et garder son attention. Grâce à tous les attributs de la fable, on peut en déduire la morale : la superstition ne mène qu'à la chute de la raison, il ne faut pas être superstitieux.

 

II) La condamnation de la superstition

 

Afin de démontrer l’absurdité de la superstition, La Fontaine ridiculise les astrologues, en mettant en scène un astrologue qui tombe dans un puits : “Un astrologue un jour se laissa choir Au fond d'un puits” car il est trop distrait, ne regardant jamais droit le chemin : “C'est l'image de ceux qui baillent aux chimères, Cependant qu'ils sont en danger”. La Fontaine oppose l’astrologie à la science et à la foi. Il oppose l’astrologie à la science, car la science est basée sur une réalité alors que la superstition est fondée sur le hasard : “Or du hasard, il n'est point de science”. Il oppose aussi la superstition a la foi en disant que l’homme ne peut ni ne doit comprendre la volonté Divine : “Qu'au Livre du Destin les mortels peuvent lire”. Les astrologues convainquent les autres personnes que l’astrologie est la base de la vie. Mais elle empêche les gens d’être heureux : “Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapables ? Et, causant du dégoût pour ces biens prévenus, Les convertir en maux devant qu'ils soient venus ?” Les astrologues prétendent savoir ce qui va se passer dans la journée d’un individu mais si la personne est prévenue de ce qui lui arrivera de bien, comme par exemple une bonne surprise, elle sera déçue. Les astrologues peuvent conseiller les rois à la cour, mais cela est dangereux, car son raisonnement est faux et est basé sur le hasard, il n’est pas sûr de ce qu’il dit. Un roi doit prendre des décisions très importantes et il a besoin d’un conseiller qui raisonne pour ne pas finir dans le même puits que le superstitieux : “Charlatans, faiseurs d'horoscope, Quittez les cours des princes de l'Europe”. Ainsi La Fontaine alterne des moyens de convaincre et de persuader son lecteur. Avec son histoire du monsieur qui tombe dans un puits, il essaye de nous persuader, puis avec son raisonnement logique adressé directement au lecteur, il essaye de nous convaincre d'adhérer à son point de vue : “S'il en était, on aurait tort De l'appeler hasard, ni fortune, ni sort”.

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