Commentaire composé sur la fable de La Fontaine Les obsèques de la lionne

Commentaire composé sur la fable de La Fontaine Les obsèques de la lionne

Image par Wendy Corniquet de Pixabay
Image par Wendy Corniquet de Pixabay

I) Un apologue théâtralisé 

a) Des personnages très diversifiés 

Plusieurs espèces citées : proies et prédateurs 

Les prédateurs font partie de la famille royale ou de la cour 

2 catégories : suiveurs ou meneurs 

« loups », « lion », « cerf »

 

b) Un dialogue vivant 

Mise en abyme du récit : le théâtre dans le théâtre avec l’histoire du cerf et de sa vision au vers 33

 

Structure du texte : 

Fait divers : mort de la femme du roi

Récit de l’enterrement 

Rebondissement et noeud de l’histoire 

Dénouement 

Morale 

 

Rimes embrassées sur le début : les personnages ont besoin de réconfort 

Rimes suivies avec 1 à part : AA C BB

 

De nombreux enjambements 

« Le temps des pleurs / est passé »

« La Reine avait jadis / étranglé sa femme et son fils »

Moment d’attente, de suspens pour le lecteur : ses enjambements arrivent avec le problème du cerf et son récit 

 

c) Les intrusions du narrateur pour réguler la pensée 

« Jugez » : le lecteur se trouve intègre dans le récit La Fontaine demande de prendre du recul 

« Je », « définis » : La Fontaine donne son point de vue 

Présence d’une clausule apportée par l’auteur 

 

II) Une critique féroce 

a) Le pouvoir omnipotent du roi 

Champ lexical de la royauté : « prince, prévôts, maître, monarque »

« Chacun accourut » : le pouvoir du roi s’étend à tous

« Un tel jour en tel lieu » : cérémonie organisée selon ses volontés, orchestrée : tous les événements sont bons pour réunir la cour 

Divinisation du roi : « membres profanes, sacrés ongles » 

Impératif et donc ordre : « venez »

 

b) La violence du pouvoir : « étranglé » en rejet 

« Chétif » veut montrer l’infériorité de la cour face à la vanité du roi 

 

c) Un roi injuste : il se base sur des « rumeurs » d’un flatteur 

Vanité sans limite, manipulable si on le flatte 

 

III) La critique de la cour 

a) L’exagération 

« Surcroît d’affliction » : tout est de trop 

Peuple caméléon : ils n’ont pas de sentiments mais portent des masques pour satisfaire le roi 

A tout indifférent : pas de sentiments 

Triste gai : pas d’état d’âme ou d’authenticité 

 

b) L’animalisation et le ridicule 

caméléon : s’adapte sans vraiment penser ou s’exprimer 

ou singe : inférieur à l’homme on régresse notamment avec la perte d’expression et aussi le verbe singer qui signifie imiter.

Un esprit -> mille corps = pas d’esprit critique, tout le monde s’accorde pour plaire plutôt que d’exprimer ses réels sentiments 

 

c) Les mesquins qui cherchent à plaire 

Aussitôt : qu’une seule chose ne compte aller faire les condoléances au roi 

«Un flatteur l’alla dire» : trahison.

 

Le cerf échappe de la mort en mentant en faisant référence à la religion à une réapparition surnaturelle de la reine. 

Le cerf eut un présent : c’est un peu trop fait pour le simple fait de fabuler et de mentir 

Bien loin d’être puni : il ne faut pas oublier qu’il allait mourir quatre minutes avant. 

 

Conclusion : La Fontaine condamne les mises en scènes de la cour, le manque de franchise et d’esprit critique.

 

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