Commentaire composé sur la fable de La Fontaine Les obsèques de la lionne

I) Un apologue théâtralisé
a) Des personnages très diversifiés
Plusieurs espèces citées : proies et prédateurs
Les prédateurs font partie de la famille royale ou de la cour
2 catégories : suiveurs ou meneurs
« loups », « lion », « cerf »
b) Un dialogue vivant
Mise en abyme du récit : le théâtre dans le théâtre avec l’histoire du cerf et de sa vision au vers 33
Structure du texte :
Fait divers : mort de la femme du roi
Récit de l’enterrement
Rebondissement et noeud de l’histoire
Dénouement
Morale
Rimes embrassées sur le début : les personnages ont besoin de réconfort
Rimes suivies avec 1 à part : AA C BB
De nombreux enjambements
« Le temps des pleurs / est passé »
« La Reine avait jadis / étranglé sa femme et son fils »
Moment d’attente, de suspens pour le lecteur : ses enjambements arrivent avec le problème du cerf et son récit
c) Les intrusions du narrateur pour réguler la pensée
« Jugez » : le lecteur se trouve intègre dans le récit La Fontaine demande de prendre du recul
« Je », « définis » : La Fontaine donne son point de vue
Présence d’une clausule apportée par l’auteur
II) Une critique féroce
a) Le pouvoir omnipotent du roi
Champ lexical de la royauté : « prince, prévôts, maître, monarque »
« Chacun accourut » : le pouvoir du roi s’étend à tous
« Un tel jour en tel lieu » : cérémonie organisée selon ses volontés, orchestrée : tous les événements sont bons pour réunir la cour
Divinisation du roi : « membres profanes, sacrés ongles »
Impératif et donc ordre : « venez »
b) La violence du pouvoir : « étranglé » en rejet
« Chétif » veut montrer l’infériorité de la cour face à la vanité du roi
c) Un roi injuste : il se base sur des « rumeurs » d’un flatteur
Vanité sans limite, manipulable si on le flatte
III) La critique de la cour
a) L’exagération
« Surcroît d’affliction » : tout est de trop
Peuple caméléon : ils n’ont pas de sentiments mais portent des masques pour satisfaire le roi
A tout indifférent : pas de sentiments
Triste gai : pas d’état d’âme ou d’authenticité
b) L’animalisation et le ridicule
caméléon : s’adapte sans vraiment penser ou s’exprimer
ou singe : inférieur à l’homme on régresse notamment avec la perte d’expression et aussi le verbe singer qui signifie imiter.
Un esprit -> mille corps = pas d’esprit critique, tout le monde s’accorde pour plaire plutôt que d’exprimer ses réels sentiments
c) Les mesquins qui cherchent à plaire
Aussitôt : qu’une seule chose ne compte aller faire les condoléances au roi
«Un flatteur l’alla dire» : trahison.
Le cerf échappe de la mort en mentant en faisant référence à la religion à une réapparition surnaturelle de la reine.
Le cerf eut un présent : c’est un peu trop fait pour le simple fait de fabuler et de mentir
Bien loin d’être puni : il ne faut pas oublier qu’il allait mourir quatre minutes avant.
Conclusion : La Fontaine condamne les mises en scènes de la cour, le manque de franchise et d’esprit critique.
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