Commentaire composé du poème Paysage polaire de Leconte de Lisle

Commentaire composé du poème Paysage polaire de Leconte de Lisle

Commentaire composé

I) Un paysage inhospitalier

a) L’importance du décor

Le poète décrit des paysages polaires inhospitaliers : “immense écume de la mer”, le décor est très important au sens de son poème.

“Qui vont éperdument dans le brouillard amer” : le paysage est sombre et peu éclairé, on n’y voit pas grand chose.

 

b) Les personnages évoqués

“Se roidissent les Dieux brumeux des vieilles races” : le poète évoque Dieu, mais ici, il dit que même lui peut mourir, car il est vieux, il a perdu son immortalité.

“ les grands ours”, dans la description de ce paysage polaire, on retrouve aussi des animaux qui ici sont représentés par les ours.

 

c) Un tableau

“Un ciel rugueux roulant par blocs”, il décrit le ciel d’une manière plus expressive.

“les hauts caps” : le poète décrit le paysage avec précision.

“blanchis par les neiges antiques” : le poète prend la place du peintre, c’est normalement le peintre qui blanchit son tableau. Le blanc antique peut aussi être une couleur dans une palette de peintre.

 

II) Un monde paradoxal

a) Un monde mort

“Un monde mort” : dès le premier vers, le poète annonce que le monde entier est un paysage mort, ceux sont les premiers mots du poème.

“lividité” : ce mot fait référence à la mort, l’état de lividité est l’état dans lequel se trouvent les cadavres.

 

b) Emotion et souffrance

“Jets de pics convulsifs étirés en spirales” : les jets de pics s’apparentent en réalité aux stalactites.  “Convulsif ” évoque la mort, c’est l’état dans lequel on est avant de mourir, quand on a des convulsions.

“les clameurs sépulcrales, Les rires, les sanglots, les cris aigus, les râles  Qu'un vent sinistre arrache à son clairon de fer” : le poète décrit aussi les sons qu’il perçoit, mais ceux sont des sons qui exprimer la souffrance et la mort, ces sont accentuent la souffrance et la douleur que le poète perçoit.

“Çà et là, balançant leurs cous épileptiques”, à nouveau, le poète parle du moment dans lequel on est avant de mourir, c’est à dire dans un état de souffrance et de douleur

le poème est parcouru d’une allitération en [r], qui accentue la souffrance et la douleur que ressent le poète.

 

c) Mouvement et immobilité

“Un ciel rugueux roulant par blocs” : rugueux et blocs s’apparentent normalement à un rocher, on a comme l’impression que le ciel avance.

“Sur les hauts caps branlants” : Leconte de Lisle dit que les caps bougent, ce qui est très paradoxal. C’est la perception qu’il a en regardant ces caps, il a l’impression que tout bouge à cause des mouvements du vent et de la pluie.

“Congelés dans leur rêve” : ce vers est très paradoxal, on ne peut pas être congelé dans quelque chose qui est un mouvement, le rêve est un moment qui permet de s’évader. 

 

III) Un monde fantastique

a) Un monde effrayant

“ lueurs spectrales” : la seule lumière est une lumière qui fait peur, puisqu’elle fait référence aux fantômes.

“ les clameurs sépulcrales, Les rires, les sanglots, les cris aigus, les râles  Qu'un vent sinistre arrache à son clairon de fer” : ces sons sont effrayants, certains termes utilisés font directement référence à l’agonie (“râles”, “cris aigus”, “clameurs sépulcrales”, “sinistre”).

“Ivres et monstrueux, bavent”, on retrouve encore le champ lexical de l’effroi, et de l’horreur, ces mots font référence à ce monde effrayant dans lequel se trouve le poète.

 

b) Un monde qui n’obéit pas aux lois naturelles

“rongés des flots voraces” on est déjà dans un paysage effrayant, “flots voraces” renvoie à la monstruosité, à un véritable monstre, ce qui est un paysage complètement surnaturel, et contraire aux lois naturelles.

“bavent de volupté”, volupté a normalement un sens très positif, mais ici, il est employé dans un sens très négatif, ce qui est inimaginable, et donc contre le naturel.

 

c)Un monde infernal

“Gouffre d'ombre stérile et de lueurs spectrales” : le gouffre fait référence à l’enfer,  “stérile” évoque quelque chose qui ne peut plus porter la vie, “spectrales” évoque quelque chose qui ressemble à un fantôme. Le gouffre serait donc un lieu qui fait penser à la mort, qui n’a plus de vie. 

 

“un âpre enfer” : le poète utilise lui même le mot enfer pour désigner le monde qu’il décrit. “âpre” qui s’apparente à quelque chose de désagréable, de rude et de violent rajoute une couche au monde infernal que décrit le poète.


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