Commentaire composé sur Boris VIAN, L'Ecume des jours (chapitre 48), L’usine

Commentaire composé sur Boris VIAN, L'Ecume des jours (chapitre 48), L’usine

Commentaire composé

Photo by Ant Rozetsky on Unsplash
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I) Une usine infernale

a) Une usine monstrueuse

“Les bruits commençaient à lui parvenir : sourd vrombissement des turboalternateurs généraux, chuintement des ponts roulants sur les poutrelles entrecroisées”: Il y a des bruits que nous pouvons entendre seulement dans les moments de terreurs et ceux hantés, ce qui peut montrer que l’usine a un aspect monstrueux.

“à chaque pulsation du cœur mécanique”: c’est une nouvelle manière de montrer l’usine comme monstrueuse, en la personnifiant une nouvelle fois et lui donnant l’allure de quelque chose de vivant. 

“machine trapue”: c’est un terme attribué à un animal qui est ici utilisé sur une machine. Les travailleurs sont donc en danger.

“la gueule rouge et sombre des fours de pierre “: C’est une image donné à ce monstre, en insistant sur le mot “gueule” qui lui donne l’allure d’un animal prêt à dévorer les ouvriers.

“lorsqu'elles s'arrêtaient après leur avoir arraché un morceau de chair.”: Une fois que le monstre a agi, les ouvriers devaient le réparer pour qu’il ne fasse pas de nouveaux dégâts, c’est un cercle vicieux.

“On eût dit une lame de faux et les fumées de quatre machines montaient en l'air en tourbillonnant.” Il y a ici, un élément perturbateur, le monstre se réveille, il y a même l'utilisation de la faux qui évoque la mort.

 

b) L’enfer

“vacarme des vents violents, de l'atmosphère se ruant sur les tôles de la toiture. Le passage était très sombre, éclairé tous les six mètres, par une ampoule rougeâtre, dont la lumière ruisselait paresseusement sur les objets lisses, s'accrochant, pour les contourner, aux rugosités des parois et du sol”: Dans cet épisode, tout les objets sont personnifiés, il y a une métaphore de l’enfer car c’est un endroit décrit comme lugubre et terrifiant. La lumière a un rôle très important et symbolique car cela donne l’impression que les ouvriers de cette usine sont destinés à mourir. Le bruit est important parce qu’il crée un climat de peur.

“C'était une eau terne et qui sentait l'ozone.”: C’est tout de suite référencé à l’enfer qui a une atmosphère irrespirable comme dans cette usine.

“un homme se débattait, luttant pour ne pas être déchiqueté par les engrenages avides”: la violence est utilisée pour montrer la brutalité de cet environnement qui nous fait penser aux enfers.

“Pour purifier l'atmosphère, de longs jets d'essence traversaient obliquement la pièce”: L’air est tellement asphyxiant, que les humains sont obligés de mettre un produit toxique pour le rendre moins irrespirable, ce qui est ironique.

 

II) L’accident

a) Un épisode macabre

“Les hommes qui y étaient affectés gisaient à terre. “: Le monstre a frappé, tous les ouvriers consignés à ce poste sont morts. “ Leur jambe droite repliée formait un angle bizarre, à cause de l'anneau de fer et leurs quatre mains droites étaient sectionnées au poignet. Le sang brûlait au contact du métal de la chaîne et répandait dans l'air une odeur horrible de bête vivante carbonisée.”: c’est là qu’intervient l’épisode macabre, le narrateur décrit une scène horrible avec du sang, c’est une scène d’horreur. 

“étendit ceux-ci devant les machines.” Lui-même continue en étalant les corps couverts de sang devant leurs bourreaux.

 

b) La cruauté

“se mit à lire en attendant d'atteindre le sol.”: Tout cela devient un rituel, Chick en a donc plus rien à faire de tous ces événements cruels devenus habituels pour lui. “endormi par la pulsation des fluides et les rumeurs des machines.”: il arrive même à s’endormir tel un bébé avec une berceuse.

“Tâtant, avec ennui, son livre dans sa poche”: L’auteur nous montre que la société du XXème siècle est inhumaine. Devant un tel massacre personne ne bouge, ils ont juste envie de reprendre leur routine et de finir ce qu’ils ont à faire.

“s'apprêtaient à le déverser dans le Collecteur Général.”: encore pire, les brancardiers qui sont censés les emmener à l'hôpital, les versent dans un collecteur de corps. Là où tous les ouvriers morts sont jetés. Cela montre que les ouvriers sont déshumanisés et traités comme des ordures. Le fait qu’il y ait un collecteur de corps dans l’atelier montre qu’il y meurt un très grand nombre d’ouvriers dans l’indifférence générale.

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