Lecture analytique du poème"Souvenir de la nuit du 4" de Victor Hugo
Lecture analytique
Le 2 décembre 1851 Louis Napoléon Bonaparte renverse la seconde république. Il devient Napoléon III. Le peuple et les républicains essayent de résister. Une répression sanglante étouffe la révolte.
Les vers 1 à 9 ont pour but de scandaliser le lecteur. Le narrateur fait partie des opposants républicains au coup d'état. Il joue dans le poème le rôle de témoin. Les soldats du coup d'état de Napoléon III sont présentés comme des bêtes féroces qui massacrent tout le monde même les enfants. Le narrateur s'adresse directement à la grand-mère de l'enfant assassiné qui représente toutes les mères dont les enfants ont été victimes de cette répression aveugle. L'enfant assassiné de deux balles dans la tête est présenté comme la victime d'un assassinat car une balle pourrait être perdue, mais deux balles sont le signe d'un meurtre. La maison de la grand-mère semble paisible. La toupie est un symbole d'innocence car elle représente les jeux de l’enfance. Dans ce poème l'enfant n'est pas présenté comme dangereux, au contraire de Gavroche qui meurt sur les barricades. La description de la plaie souligne l'abomination de la mort de l’enfant. Cette description, romantique par son horreur et la puissance des émotions qu'elle suscite, est la plus convaincante des argumentations. Comment respecter un empereur qui règne par la terreur et massacre son peuple innocent ? Le narrateur s’adresse directement au lecteur afin de le persuader en faisant appel à ses émotions. La comparaison de la blessure avec une « mûre » qui saigne renforce le pathétique, de même que la précision de l’âge de l'enfant « qui n'avait pas huit ans », ce qui rend sa mort encore plus insupportable puisqu'il n'avait pas atteint l’âge de raison.
Dans la 1ère partie le poète décrit l’enfant mort, dans la deuxième partie il décrit la réaction de la grand-mère et dans la troisième il critique ironiquement Napoléon III.
L’enfant vient d’une famille pauvre et “honnête” (rime avec “deux balles dans la tête”) ce qui souligne l’injustice de cette mort inacceptable. Ce poème prend la forme d’un tableau représentant la descente de la croix de Jésus avec la description des plaies, la grand-mère qui le prend “sur ses genoux” et la comparaison explicite “il était doux comme un Jésus”. C’était un enfant gentil et bon élève. Les phrases exclamatives montrent l’émotion de la grand-mère et condamnent Napoléon III. Le registre dominant est le registre pathétique (on a envie de pleurer). Dans la troisième partie le registre devient ironique “C’est pour cela qu’il faut que les vieilles grand-mères [...] Cousent dans le linceul des enfants de sept ans. Les trois accusations portées contre Napoléon III sont : la cupidité (vouloir toujours plus d’argent), le manque d’égards envers son peuple et la cruauté. La description de la grand-mère rend les trois derniers vers encore plus ironiques.
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